PestiRiv : quand l’étude sur les pesticides interroge l’avenir de la viticulture

Une étude inédite sur l’exposition des riverains

Lancée en 2021, l’étude PestiRiv, menée par l’ANSES et Santé Publique France, livre enfin ses résultats? C'est le 15 septembre 2025, que l’ANSES et Santé Publique France ont dévoilé les conclusions de l’étude PestiRiv, une enquête inédite menée auprès de près de 3 000 adultes et enfants dans 265 communes viticoles et non viticoles de France. . Son objectif : mesurer l’exposition des riverains vivant à proximité des vignes aux pesticides, en comparaison avec des habitants éloignés de toute culture.

Une exposition scientifiquement prouvée

Les résultats ne surprendront pas ceux qui vivent entourés de ceps :

  • L’exposition est significativement plus élevée près des vignes que dans les zones éloignées de toute culture. On observe par exemple une augmentation de 15 à 45 % de la contamination dans les urines, un facteur x12 dans l’air ambiant et jusqu’à 1 000 % dans les poussières intérieures.

  • La période de traitement (mars-août 2022) accentue nettement l’imprégnation : +60 % dans les urines par rapport à l’hiver, +700 % dans les poussières et jusqu’à x45 dans l’air ambiant.

  • Les enfants de 3 à 6 ans sont particulièrement concernés, leur organisme éliminant moins bien les polluants et leur proximité physique avec le sol accentuant l’exposition.

Ces chiffres, inédits par leur ampleur, mettent en lumière des facteurs concrets : la quantité de produits utilisés, la distance des habitations aux vignes, mais aussi des gestes du quotidien (aérer, sécher le linge dehors, consommer des produits du jardin).

Pas d’alerte sanitaire immédiate, mais un signal fort

L’étude ne conclut pas à un danger sanitaire direct, car ce n’était pas son objectif. Aucun seuil critique n’a été défini. Toutefois, l’ANSES rappelle que l’exposition est bel et bien réelle et recommande de réduire l’usage des pesticides au strict nécessaire, notamment via la stratégie Ecophyto 2030.

En clair : il ne s’agit pas d’une alerte rouge, mais d’un signal clair pour les pratiques agricoles intensives, souvent guidées par des logiques de rendement.

Le vrai problème : le modèle viticole industriel

Ces résultats confirment une réalité connue : la proximité des vignes traitées intensivement accroît l’exposition des riverains. Mais rappelons-le, ce problème concerne avant tout la viticulture de rendement, celle des “businessmen en mocassins” qui gèrent leur domaine derrière un bureau, obsédés par les volumes et les marges.

Ce modèle industriel repose sur des traitements massifs, systémiques et chimiques, sans réel attachement au terroir. Les vignes deviennent alors des usines à raisins, et la santé des riverains comme la qualité des sols passent au second plan.

L’engagement Wineguru : soutenir les vrais vignerons

Chez Wineguru, nous faisons un autre choix. Nos vignerons partenaires :

  • n’utilisent que des produits naturels ou traditionnels (soufre, cuivre, tisanes de plantes), jamais de pesticides systémiques ;

  • cultivent leurs vignes en bottes, pas en mocassins, parce qu’ils vivent au cœur de leurs parcelles ;

  • privilégient le respect du sol, de la biodiversité et du raisin plutôt que le rendement à tout prix.

Nous refusons d’alimenter un modèle de viticulture industrielle déconnectée de la terre. Nos vins sont issus de paysans attentifs, artisans sincères, qui acceptent parfois de perdre en volume pour gagner en authenticité.

Et demain ?

L’étude PestiRiv ne ferme pas le débat, elle l’ouvre. Elle apporte enfin des données scientifiques solides sur une question que tout le monde pressentait. Mais surtout, elle rappelle une évidence : ce sont les pratiques agricoles qui font la différence.

Chez Wineguru, nous continuerons à défendre les artisans vignerons qui choisissent la voie la plus exigeante, mais aussi la plus juste : celle d’une viticulture respectueuse du terroir, de la santé et de la vérité du vin.